Noël n’est plus que dans quelques heures, et moi Brigitte Sillamétant maintenant aixoise, je me disais que cela serait l’occasion de revenir sur quelques traditions provençales.
Le blé de la Sainte Barbe
Cette tradition commence en vérité début Décembre (le 4) et consiste à disposer dans trois coupelles du blé afin d’apporter prospérité pour les cultures de l’année à venir. Petite variante, l’on peut à la place du blé planter des lentilles ou des pois-chiches. Les coupelles symbolisent quant à elle la sainte Trinité et sont utilisées pour orner la table du repas de Noël ; les fêtes finies le blé est alors planté en pleine terre.
Le marché de Noël
Si le marché de Noël n’est pas exclusif à la région de Provence (citons par exemple celui de la ville de Strasbourg que l’on appelle d’ailleurs la « capitale de Noël »), il permet de transmettre et faire partager certains aspects typiques de la culture provençale. Ainsi dans plusieurs villages et communes de la région, ce marché est très attendu et apprécié, aussi bien des locaux que des visiteurs venus d’autres régions. On peut trouver sur ces marchés de Noël de nombreux produits traditionnels permettants par exemple de se préparer un repas de Noël typiquement provençal, des jouets anciens en bois ou encore des savons de Marseille et dérivés.
La crèche et ses santons
Version miniature du village traditionnel provençal, la crèche est, selon moi, l’emblème le plus important de Noël en termes « typiquement provençal » (mais cela n’engage que moi, Brigitte Sillam). Si l’on trouve des santonniers sur les marchés de Noël durant le mois de Décembre, il existe également des ateliers ouverts toute l’année (comme les santons Fouque à Aix en Provence) proposant une variété incroyable de ces petits sujets tels que le meunier, le boumian ou encore le ravi.
Les 13 desserts
Le soir de Noël sont servis treize desserts (correspondants au nombre de participants de la Cène). La tradition veut que tous les convives goutent à chacun de ces desserts provençaux laissés pendant trois jours sur la table du repas. Si ces desserts diffèrent selon la ville où le repas a lieu, plusieurs d’entre eux sont communs à toutes les villes de Provence. Plutôt que des desserts radicalement différents, on préférera alors parler de « nuances ». Par exemple, cet ensemble de desserts comprend toujours les 4 « mythiques mendiants » (fruits secs) suivants : amandes, raisins secs, noix ou noisettes, figues sèches.
La pompe à l’huile et le nougat (blanc, rouge ou noir) constituent aussi l’ensemble sucré provençal auquel viennent se rajouter plusieurs des fruits frais suivants : orange, datte, raisin, melon, fruit exotique (ananas, mangue ou kiwi)
Enfin, de nombreuses gourmandises intègrent parfois la tablée comme les calissons d’Aix, les papillotes, les croquants aux amandes ou la pâte de coing.
C’est sur cette touche gourmande que moi Brigitte Sillam vous souhaite de bonnes fêtes et vous dit à l’année prochaine pour de nouveaux articles gourmands !